Salut, vous qui me lisez ! 

Comme d’habitude je vous recommande ce qui m’enthousiasme sans réserves, et cette semaine c’est...

Les cours de mouvement d'Agathe Philbé

🌊 Sauter par dessus des murets, rattraper des balles, faire le singe, la chèvre rôtie et le zombie : pendant cinq jours j’ai expérimenté des jeux nouveaux, difficiles et rigolos, en très bonne compagnie. Vous pouvez en voir un petit échantillon en deux minutes ici. Pendant ce stage, le matin on suivait les cours de l'une de mes profs de yoga préférées, Marie Dias Salves, et l’après-midi les sessions de mouvement enseignées par Agathe Philbé.

Chaque soir je rentrais chez moi euphorique, ivre de gratitude pour mon corps et pour les personnes qui m’apprennent à l’apprivoiser. Agathe Philbé en fait partie. Après un grave accident, cette athlète a consacré six années de rééducation à étudier et tester toutes sortes de techniques pour traverser la douleur et se reconstruire. Elle transmet sa sagesse corporelle avec précision, humour et une grande attention portée à chaque élève. 

portrait de l'autrice en chèvre semi-rôtie, capture d'écran

Dans ses cours on apprend à explorer ses propres capacités motrices : l’équilibre, la coordination, la force, la vitesse, l’amplitude… et de nouvelles manières de les combiner. On ne cherche pas à adopter une forme de posture idéale, ni à se battre, à impressionner ou à charmer, encore moins à maigrir ou à gagner du muscle, mais à jouer avec nos possibilités et celles des espaces dans lesquels on se trouve, en cultivant une écoute physique et une concentration particulières (une forme de "transparence" à ce qui est, dit Agathe). Quand on se débarrasse des enjeux de performance et d’esthétique, alors de nouveaux espaces de liberté s’ouvrent.

C'est une sensation grisante ; comme si le petit appartement dont on croyait avoir fait le tour se révélait en fait être un palais dont on peut sans cesse découvrir de nouvelles pièces, tant qu'on se donne la peine d'en pousser les portes (Wow, je tiens en équilibre sur une barre de fer ! En fait je sais rattraper des balles en sautant ! J’arrive pas encore à faire des tractions mais y’a un truc qui s’est débloqué dans mes épaules !). Ca m’a donné envie de partager ces nouveaux jeux avec mes copain·es. Grimper sur les bâtiments pendant nos balades, se lancer des balles juste pour le kif. Danser en prétendant être suspendues aux nuages par un poignet.

Agathe enseigne aussi dans l’eau ! J’aimais déjà bien faire des longueurs à la piscine mais grâce à elle je me transforme en loutre (sur le dos, les pieds devant, mes mains comme des petites pattes), en seiche (au fond du bassin, propulsée en marche arrière par extension-rétraction), ou en torpille de sous-marin… Regardez ici comme c’est beau.

Tout le monde peut pratiquer chez elle, y compris bien sûr les personnes qui ont été gravement blessées, mais aussi les retraité·es à qui on ne propose d’habitude que des exercices rébarbatifs pour se “maintenir en forme”. Et puis bien sûr celleux qui ont préféré enfant camper comme moi au fond de la cour avec un bouquin plutôt que de se taper encore la honte en ratant les ballons ou en agitant les bras en courant de manière apparemment ridicule.

Les cours d’Agathe Philbé sont dispensés en présentiel ainsi qu’en ligne : un nouveau cycle de quatre cours à distance commence d’ailleurs dès demain et pour tout le mois de novembre. Bougez c'est la vie, alors allez-y !

🌊 Toutes les infos pour s’inscrire à ses cours sont ici // pour s'abonner à ses actualités c'est là // et pour connaître une partie de son histoire, je vous conseille de regarder cette courte vidéo qui m'émeut.

L'album Friends That Break Your Heart, de James Blake

❤️‍🩹 Cet album, je lui trouvais un goût de chamallow mouillé, à sa sortie l’an passé. Voilà que je le fais tourner en boucle depuis dix jours, ensorcelée. Musicalement je dirais que c’est de… l’electro-rnb-pop très produit ? (Les zikos, hésitez pas à m’aider) 

Ma chanson préférée aujourd’hui c’est Famous Last Words, mais je conseille l’album en entier et les titres dans l’ordre, pour savourer tout le voyage : les nappes planantes, les mélopées déchirantes, les battements de coeur brisé… Et puis les paroles. Pour traverser les chagrins d’amitié, on avait bien besoin de ces morceaux, qui racontent les trahisons indépassables, l’éloignement et les carnages de la jalousie (celle qu’on subit autant que celle qu’on éprouve). 

Hé oui ! L'amitié peut mal finir aussi. Les pires blessures nous sont parfois infligées en toute sororité, et pas forcément par son couple, aussi hétéro soit-il. Celui que James Blake forme avec la fabuleuse Jameela Jamil m’inspire en tout cas beaucoup de sympathie (elle a d’ailleurs travaillé sur l’album, et déclaré « Highly recommend loving your best friend » — j'approuve, évidemment).

Les nouvelles photographies de l'univers via le télescope J.Webb

Portrait des « Piliers de la création », NASA, ESA, CSA, AND STSCI

👽 Après avoir plongé au fond de ses tourments relationnels, remonter vers l'infiniment grand. Depuis des mois le télespectope James Webb envoie d’incroyables photographies de la vie de l'univers. Je conseille donc la contemplation de la nébuleuse tarentule, de la galaxie de la roue de la charrette et de la danse d’attraction intergalactique : ça fait relativiser.

👽 Regarder les plus belles photographies de l’univers regroupées dans cet article de Vanity Fair

photo et logo : Amandine Giloux

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Cette lettre a été désignée par Amandine Giloux et éditée par Aude Walker, pour Kessel Media. Merci à elles !